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MOT DU PRÉSIDENT

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« SEPTENTRION»

Recension : analyse

Recension : analyse et compte-rendu critique d’un ouvrage dans une revue.

Voici un mot de la langue française – recension – :

- que je connaissais à peine (il semble que je ne sois pas le

seul) il y a deux mois encore ;

- que je me garderais bien d’avoir l’ambition d’appliquer à ce

qui suit.

L’occasion m’est pourtant donnée d’évoquer une rubrique de notre revue parfois feuilletée très – trop – rapidement : la bibliographie.

On trouvera ainsi dans cette livraison la « recension » d’un ouvrage qu’à titre personnel j’ai trouvé remarquable, « Septentrion », du colonel Dabas, ancien chef de corps

du Quinze-Deux et engagé en 2016 au nord-Mali en tant que groupement tactique désert (GTD) Ardent. Depuis le déclenchement de Serval en 2013, sa transformation en opération Barkhane, jusqu’à la réarticulation et au retrait du Mali en 2022, les reportages, articles, analyses et commentaires n’ont pas manqué, c’est le moins qu’on puisse dire, du moins jusqu’à ce que le 24 février 2022 fasse, malheureusement, sortir le Sahel du scope ambiant. Ainsi va l’actualité, ainsi vont ceux et celles qui courent après.

 

Les « sujets » sur le Sahel et le Mali, donc, n’avaient point manqué et pourtant, lisant Septentrion, j’ai eu soudain l’impression de mieux comprendre en 3 soirs de lecture qu’en 9 années d’abondance médiatique, la question malienne, et singulièrement l’intrication de la question touarègue et de la poussée islamiste. Lieutenant à Nîmes à la fin des années 80, j’avais ordre, comme tous les officiers déployés au Tchad avec le 2e REI – ce qui arrivait à peu près tous les 12 mois – de posséder, lire et m’approprier « le Peuple Tchadien » de Chapelle. Et le lieutenant-colonel Serveille, figure et chef de BOI du 2e étranger, vérifiait !

 

35 ans après, il m’arrive d’ouvrir avec quelque nostalgie ce bel ouvrage. Et m’est venue l’idée que Septentrion aurait pu, pourrait être aujourd’hui cette lecture obligée d’un officier projeté au Sahel… Un Sahel que l’armée française n’a pas quitté même si on en parle moins, et alors que chaque jour de silence occidental sur cette partie de l’Afrique est un jour offert aux Wagner et autres séides du « compétiteur » du moment.

Le lecteur trouvera dans cette livraison un dossier central consacré à l’EMSOME, et plus généralement à l’outremer étranger. Je remercie le général Vidal, père de l’arme des troupes de Marine, et toute son équipe, pour cette contribution qu’on ne manquera pas de mettre en perspective avec le tout récent discours présidentiel sur la rénovation du partenariat avec l’Afrique, même si l’OME n’est pas réductible

au continent africain.

Le focus promotion est lui tourné vers l’EMIA « Grande Guerre 1997-1999 », au moment même où sa fine, le lieutenantcolonel Desachy, vient de manifester son volontariat pour la présidence de l’Epaulette dans le département de l’Orne, qu’il rejoint comme DMD. Je l’en remercie vivement, tout comme je remercie le CNE Herlin, gaillard du 35, nouveau président pour le 25/90, et le colonel (GEND) Carletto, qui prend la tête du groupement 56. Notre maillage associatif poursuit sa reconstitution !

En terminant cet éditorial, j’ai une pensée particulière pour le colonel Paul Souville, de la promotion Souvenir, qui nous a quitté il y a quelques semaines. J’invite chacun à lire le très bel hommage que lui a rendu le général Delochre et, plus encore, le texte que nous laisse Paul : « Heureux et modestement fier du devoir accompli ». Un peu comme en viatique, à valeur universelle, de la part ce celui qui fut, 18

années durant, administrateur de L’Epaulette. Tout notre soutien va à Rosanne, son épouse, et ses proches.

Bonne lecture.

Fidèlement

 

Général (2s) de corps d’armée Richard André

Président de l'Épaulette.

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