Ce 19 mai voyait rassemblés à Paris les représentants des 22 promotions de l’ESM Saint-Cyr et de l’EMIA dont le nom est lié à la saga du Corps Expéditionnaire Français qui, sous les ordres du maréchal Juin, ouvrait en mai 1944 la route de Rome aux forces alliées en faisant sauter le verrou du Garigliano après des combats d’une âpreté extrême.
Une victoire qui allait donner son nom à la promotion de l’ESMIA 1949-1951, aujourd’hui relayée par ses « filleules » la Darthenay et la Cardonne, dont trois promotionnaires, les généraux Georges Lebel, Philippe Boone et Paul Moreaux étaient à la manœuvre pour une journée aussi dense qu’émouvante, commencée aux Invalides, terminée à la nuit sous l’Arc de Triomphe.
Une journée qui se combinait avec la réunion de la promotion de l’EMIA de Belsunce (1976-1977) venue en force se joindre à la Brosset, la Montsabert, la Gandoet, la Linares, la Belvédère ou la Laurier, pour ne citer que quelques unes des promotions des deux origines ainsi rassemblées par un même héritage, celui de l’armée d’Afrique.
Un héritage qu’un témoignage est venu illustrer l’après-midi, avec le capitaine Gael Gelas, commandant la CA du 1er Tirailleurs, face à un auditoire attentif à la vie des Turcos d’aujourd’hui, « de bons enfants, mais il ne faut pas qu’on les gêne, sans cela la chose est certaine, les Turcos deviennent méchants ! ».
S’ensuivit une conférence saisissante du colonel Michel David, historien de renom qui nous fit reprendre, aux côtés des 48 régiments de tirailleurs algériens, tunisiens, marocains, des goumiers et de leurs mulets, les pistes qui montaient vers Cassino puis vers Castelforte, et découvrir sur carte qu’il existait un « Ravin Gandoet » sur le champ de bataille !
La baraka nous accompagnait avec une météo splendide pour le ravivage de la flamme sous l’arc de Triomphe, un public nombreux, des délégations émues dans la solennité et, pour fermer le U, un détachement de l’école de gendarmerie de Montluçon, auquel s’imbriquaient des gardes civils espagnols, leurs homologues portugais et, hasard ou symbole, une délégation de carabinieri italiens !
Sur le rang protocolaire les généraux André et Beaussant, président de L’Epaulette et le délégué général de la saint-Cyrienne, le général Vidal, commandant l’école de Montluçon et M. Barcellini, du Souvenir Français.
Hommage fut aussi rendu aux gendarmes tués à Nouméa, et aux policiers et agents de la pénitentiaire morts la même semaine dans l’exercice de leurs fonctions.
Retenons de cette journée deux devises, qui en définitive la résument :
« Le premier, toujours le premier », 1er Tirailleurs. Et surtout, « un seul but, la victoire ! »
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